Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La guinguette poker

La guinguette poker

Le poker dans tous ses états.


« In The Dark »

Publié par Ramakar sur 12 Novembre 2014, 15:51pm

Catégories : #Hand Review - Live

Le choix du premier article du blog se doit d’être fait judicieusement. Il doit être assez intéressant pour te donner envie de revenir sur le blog et assez sympa à raconter pour pas que je m’ennuie à l’écrire.

Presque naturellement j’ai eu envie d’écrire sur mes plus belles anecdotes des mains jouées « dans le noir » ; « in the dark ». Cette façon de jouer caractéristique d’un vrai gambleur ou le but est de jouer un coup sans avoir regardé sa main et de ne jouer que le joueur adverse.
Alors je vous vois venir et vous mets en garde, par « in the dark » je parle d’un coup un minimum élaboré. Quand j’entends un mec dire « Oooh trop délire j’ai joué un coup dans le noir, le mec en SB à limpe sur ma BB, j’ai check sans regardé et on a checke jusqu’à la river ! » ce n’est pas un coup « dans le noir ».
Au passage, le prochain que je croise et qui me raconte un de ces coups, je le frappe.

Donc, voici trois petites mains replacées dans leur contexte. Ce blog est doté d’une option commentaire, donc tout commentaire sera lu et apprécié, sauf si c’est pour me raconter un coup Sb contre BB… Cf début de l’article.

Main N°1 – Sng 25 joueurs – 20K 25min 7 joueurs par table.

Rien de mieux pour relancer l’ambiance d’une partie que d’annoncer que l’on va jouer quelques coups « dans le noir » bien que la plupart du temps, je préfère ne pas donner l’information.

Je suis confortablement installé devant un stack de 80K et nous sommes en début de table finale. L’angoisse de l’ITM approche et l’ambiance, bien que toujours plaisante, commence à retomber. J’annonce donc que je vais commencer à jouer dans le noir et quelques mains plus tard, alors que je suis de grosse blinde à 2K, un joueur avec environ 20K annonce tapis. La parole me revient et le doux plaisir de payer ce tapis dans le noir et de suckout mon adversaire me donne envie d’avancer un pile de jetons.

Ayant déjà pris ma décision mais ayant envie de faire un peu le spectacle (oui oui de me la péter), je demande à un des joueurs sortis quelques minutes plus tôt de regarder mes cartes et de me dire quoi faire. Petite précision, je suis un homme de parole et mon partenaire sait très bien que je suivrai ses conseils.

Il jette un coup d’œil à mes cartes et me dit : « Moi je snap ».

Je commence donc à préparer mes cartes pour un fold quand je lui fais la réflexion : « Mais snap, ça veut rien dire. Snap call ou snap fold ?

Il me répond : « Scnap call ».

Confiant en moment partenaire j’ajoute les 18K restants pour payer le joueur adverse qui retourne 22. Je pouvais difficilement être plus chanceux car en payant dans le noir, à moins d’avoir 23o je suis presque toujours en flip.

Finalement ce ne sera pas un flip puisque je retourne AA et remporte le pot devant la mine légèrement amère de mon adversaire.

Mains N°2 – Casino de Saint Amand – Open de poker 1K€

Je ne me souviens plus tellement de la structure et de la profondeur des stack à ce moment-là, mais cela n’a guère son importance. Tout se passe préflop.

Je suis à Saint Amand pour disputer l’open de poker. Je suis au Day2 du Main Event à 1K€, nous ne sommes plus qu’une vingtaine (pour 11 payés) et la pression commence à monter et naturellement les jeux se resserrent.

Je suis au bouton et le croupier donne les cartes, j’ouvre la première, un J et j’ouvre la deu… Ah non, le croupier ne m’a donné qu’une carte. Je m’apprête logiquement à lui demander ma deuxième carte, puis mon côté taquin et gambleur (un mélange très dangereux) me donne envie de continuer à jouer.

Un joueur en milieu de parole qui doit avoir un tapis moyen (25/30bb) relance deux fois la BB.
Le CO, un joueur régulier, bon, aggro, avec un stack de plus de 50bb, 3-bet à 6/7bb.
A ce moment-là j’ai un peu moins de 30bb et la légère impression que je vais me ridiculiser…

L’envie est trop forte et j’annonce d’une voix forte « Tapis ! ». J’avance mes jetons et annonce même le compte de mon stack.

Le relanceur initial passe très vite et le joueur au cut-off ne paye pas instantanément ce qui est déjà une demie victoire. Et pendant deux minutes j’ai droit au spectacle habituel du mec qui hésite à payer : Je te regarde droit dans les yeux pour déceler un tell, je regarde la carotide pour voir tes pulsations cardiaques, je pose la question « t’as les As ? », je pleurniche un peu « pff spot de merde » …

Un joueur demande le time et le petit vilain fold en montrant TT.

Je me tourne alors vers le croupier et le demande « Est-ce que je peux avoir ma deuxième carte s’il vous plait » en montrant mon J, sous le regard dubitatif de la table. CO a cherché à faire annuler le coup, en vain.

Main N°3 : Deepstack 200€ au casino de Dinard

Nous sommes au Day 2 de ce tournoi plutôt sympa, bien organisé et ou la bonne ambiance règne. Nous reprenons en 1K/2K et je suis installé devant 90K. La table est très passive et remplie de joueur du dimanche. Vous savez ceux qui sont fier d’avoir passé le Day1, qui se sont laissé mourir pour y arriver et qui arrive au Day2 avec moins de 10bb sans trop savoir ce qui doit se passer ensuite ? Oui, ce genre de joueur. Je commence donc à relancer toutes les mains dans le noir. Je gagne 4 coups de suite sans voir un flop et monte à environ 110K et constate que le joueur en face de moi à l’autre bout de la table et assis devant 90K commence déjà à s’agacer.

Tout en confiance je relance à 4K UTG, toujours sans voir ma main. Cette fois j’ai un payeur, le cut-off qui ne m’inquiète pas tant que ça, et monsieur « je commence à m’énerver de te voir tout relancer » paye au bouton.

Flop : 2 4s 6s

Je c-bet tout naturellement à 7K en pensant gagner le coup assez vite. Cut-off fold sans trop de surprise et le joueur au bouton commence à se secouer sur sa chaise et annonce au bout de quelques secondes « Tapis ! ».

Bon… Je regarde quand même mes cartes en me disant que seulement si j’ai un brelan je peux espérer… Ohh! Un brelan ! Je cache très difficilement ma joie de voir que j’ai 66 en main et m’empresse de payer.

A ce moment-là, je sais que vous vous dites : « N’importe quoi le mec il invente » et « Mais quel chattard ». Mais croyez-moi, ces histoires sont bien vrais. Je raconterai d’autres coups dans d’autres publications qui seront bien moins spectaculaires.

Monsieur « je commence à m’énerver de te voir tout relancer » retourne 98o et devait visiblement être énervé que je relance toutes les mains. Je compte tranquillement son stack pendant que le croupier met la Turn, un 5.

Oui ok il a une ventrale mais sérieusement ?! Ce ne serait pas de chance. Je regarde derrière moi le tableau du tournoi pour constater que je vais me situer à deux fois l’average quand j’entends quelques personnes faire des « ouhhhhhh » « ohh la vache ! » « roh c’est moche !! ».
Je me retourne et… Ah oui, la ventrale.

C’est à ce moment-là que vous vous dites à voix haute « Bon ok, c’est sûr qu’il invente le gars ».

« In The Dark »
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
P
Le numero 2 est monstrueux juste génial
Répondre
P
Le cas numero 1 n est pas passionnant
Répondre
R
Je trouve le cas numéro 1 très sympa! Rien que pour la tête qu'à fait mon adversaire ce soir je le ferai encore sans hésiter !
B
Tellement sick le coup avec 66...<br /> Je me souviens que tu me l'avais raconter avant d'écrire ce blog.<br /> Putain quel gros mytho :p
Répondre
B
ahah enorme ce coup avec le J au bouton ! Quel kiff t'as du vibrer...
Répondre

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents